20 – Bassin de rétention

Suite à Xynthia, la municipalité des Moutiers a décidé d’achever le projet de gestion des eaux pluviales avec le bassin de rétention, le canal d’amenée et les pompes pour l’évacuation à marée basse (selon le plan d’assainissement).

Ce projet, pour lequel l’AMPRI s’est fortement mobilisée, est maintenant terminé.

Cet ouvrage n’est pas, à proprement parler, une défense contre les risques de submersion marine.

Il a pour but non seulement d’évacuer correctement les eaux pluviales mais d’éviter, comme cela a été le cas au moment de Xynthia, que l’eau de mer stagne sur un sol gorgé d’eau et que cela augmente les dégâts causés par cette eau de mer qui ne peut s’évacuer .

Depuis l’installation du bassin de rétention, nous attendions vainement la pluie pour mesurer son efficacité. Ce souhait est exaucé à l’automne 2012. Aux Moutiers en Retz, entre le 1 er septembre 2012 et le 1 mars 2013, il est tombé près de 700 mm de pluie. A titre de comparaison, pour notre département, l’année la moins pluvieuse a été 2005 avec 512 mm de pluie et l’année la plus pluvieuse (jusqu’à 2012) a été celle de 1999 avec 1087 mm. L’année 2012 bat le record de 1999 et celle de 2013 commence très humide elle aussi. Sur ce constat, nous avons pu observer que, malgré des pluies parfois diluviennes, jamais l’avenue de la Mer, le parking Charles de Gaulle et le petit rond point n’ont été inondés. De plus, nos terrains se sont asséchés rapidement entre les pluies. Donc, une vraie « source » d’apaisement que de posséder ce bassin sur notre secteur.

Me promenant avec mon chien sur la place Charles de Gaulle en ce matin gris et terne de février, mon regard fut attiré par un objet insolite : une pièce de métal circulaire portant une inscription en relief, incrustée sur l’une des faces de la pyramide de pierre sise à l’entrée du parking. M’approchant, je vis une médaille matérialisant le niveau atteint par la mer lors de la tempête Xynthia de février 2010.

Les souvenirs affluèrent. Je revis la montée inexorable de cette eau glacée et boueuse s’insinuant par tous les interstices de la maison, la lumière coupée et cette attente angoissante à la lueur des bougies, nous demandant quand cela allait s’arrêter, après que nous ayons, la surprise passée, essayé en vain de soustraire à cette masse liquide nos biens. Que n’avait-on en 2012 réalisé le déversoir !!! Que de peurs en moins Que de dégâts évités Que d’efforts économisés Que………………… Que………………… Mais comme le dit l’adage «  Mieux vaut tard que jamais »

PS : Selon une des actions préues au PAPI, Plusieurs témoins liés à cette funeste submersion marine ont été apposés par la commune à la demande de la D.D.T.M matérialisant le niveau atteint par les eaux du Collet à la place Charles de Gaulle.