Rapport Moral AG 2023
Depuis Xynthia, nous pouvons constater que l’enjeu « risques littoraux » a réellement progressé dans notre pays, il n’est pas un mois sans qu’un rapport reprenne ce thème, un article, une émission radio ou télé qui évoque telle ou telle situation sur le littoral :20% des 20 000 kms de côtes françaises seraient affectés.
Qu’en est-il pour nous localement ?
D’après les études faites et malgré la longueur du linéaire de dunes basses qui compose notre littoral, il n’y aurait pas de phénomène important d’érosion dans les proches années. C’est ce qui ressortait de la conférence de Paul FATAL de l’Université de Nantes, faite l’an passé à Pornic. Mais, c’est sans compter sur le réchauffement climatique qui doit, nous dit-on faire monter les niveaux marins de 76 cm à l’horizon 2100, par rapport à 2005, situation à laquelle, il faut ajouter des risques de tempêtes plus nombreuses. Voilà, c’est le scénario de plus en plus probable ….mais pas certain !
Alors, on fait quoi ?
Après Xynthia , une prise de conscience collective a répondu à l’urgence par le PAPI ,ses protections littorales et les diagnostics des maisons et les travaux pour les protections individuelles .Nos maisons sont protégées pour l’instant , et maintenant c’est clair , on ne reviendra pas en arrière :fini l’urbanisation côtières des années 50/60/70 et même 80.
Horizon 2100.Dans 77 ans donc ! On a un peu de temps pour réfléchir et agir, personnellement et collectivement. (Si on ne le fait pas, moins on aura de temps, et plus ce sera couteux)
Qu’est ce qu’on souhaite et qu’est ce qui est réalisable ?
Deux rapports régionaux sont sortis, il y a moins d’un an pour permettre aux élus de prendre des décisions pour leur territoire en fonction des risques.
En même temps le PAPI 2 pose les mêmes questions, car il n’est pas envisageable de mettre des protections littorales de St Jean de Monts aux Moutiers. On ne pourra faire face partout à l’élévation du niveau des océans, il faudra choisir et ce choix ne peut être que politique. Il faut définir localement comment on envisage l’adaptation à la montée des eaux : et ce sera coûteux, difficile et dérangeant.
La loi résilience peut aider les élus dans cette démarche … reste à en trouver le financement !
Et nous, habitants des Moutiers faut-il commencer à se projeter : pour nous et la génération suivante. Pour l’instant, les travaux de 2017 sur le front de mer, nous laissent le temps de la réflexion.
Nous n’en sommes pas là, vivre ici est une chance qu’il faut apprécier et défendre au maximum tout en étant conscient des probabilités de risques évoqués précédemment et c’est toute la raison d’être de notre association
Sinon à l’AMPRI, nous sommes toujours aussi nombreux : 85 adhérents en 2022, et j’en profite pour remercier les plus fidèles d’entre eux. En ce qui concerne les activités de notre association, pas d’action marquante, comme les diagnostics, mais on suit l’évolution des décisions en ce qui concerne le littoral et les risques de submersions par une veille sur les lois et rapports qui sortent. Nous répondons aux questions de personnes qui s’interrogent sur le sujet inondations, aidons des étudiants dans leurs travaux de recherches (constat il y a de plus en plus de travaux sur le sujet ;;), répondons aux sollicitations des collectivités pour assister à des réunions et en participant à la vie locale (vide greniers, conférence … )
